Trésors de scopitones

Réal. : Anaïs Prosaic et Michèle Collery - 1999 - France - 52 min.

Les scopitones,
juke-boxes à images placées dans
les cafés ont disparu au début
des années 1980. Ces appareils
appartiennent désormais au
passé mais les chansons films
sont toujours vues avec délice.
Tout le monde connaît les scopitones
pop ou disco avec Cloclo,
Dick Rivers, Richard Anthony,
etc. Mais les chanteurs français
ne marchaient absolument pas
dans les cafés des travailleurs
immigrés des années 1960-
1970, d’où une production de
scopitones dédiée à ce public.

Dans le documentaire Trésors
de scopitones qui retrace toute
la culture immigrée des années
1960-1970, on retrouve le barde
en exil, Slimane Azem, le glamrock
berbère des Abranis, les
chansons ciselées de Kamel
Hamadi pour sa femme Noura et
les tubes indéniables d’Idir, le
réjouissant Sadaoui Salah.
Le chanteur de charme marocain
Doukkali et l’audacieux Mazouni
sont accompagnés de danseuses
orientales vaporeuses ou de
jolis brins de filles en mini-jupes
et shetlands moulants. Vigon le
Marocain et les Golden Hands algériens
jouent la carte rythm and
blues et pop électrique sur une
chorégraphie à la James Brown.
Mazouni, le Don Juan au sourire
ravageur, séduit les femmes
en les poursuivant de ses assiduités
jusque dans les allées des
banlieues pavillonnaires. La star
égyptienne, Abdel Halim Hafez,
nous réjouit et la belle Libanaise,
Sabbah, entonne le célébrissime
« Allo Allo Beyrouth » sur
des images de la ville datant de
1967, avant les bombardements qui la défigurèrent.

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