L’immigration africaine en France

Extrait de la conférence de Sandra Fancello « Les formes d’expression
religieuse des populations d’origine africaine en France »,
à l’Institut des Cultures d’Islam.

« L’immigration africaine en France s’accélère de façon significative
à partir des indépendances africaines.

L’immigration subsaharienne
commence véritablement à partir de 1964 avec la
migration de travail majoritairement masculine. Au début des
années 1970, grâce aux regroupements familiaux, l’immigration
africaine en France prend un caractère nettement plus familial.

Progressivement, elle s’est aussi diversifiée : tandis qu’elle était
encore principalement composée d’Africains en provenance de
pays sahéliens (Sénégal, Mali, Mauritanie), au début des années
1980 se sont ajoutés les Africains originaires du Congo et plus tard
les Ivoiriens et les Camerounais. Les pays anglophones comme le
Nigeria, la Sierra Leone, le Ghana, sont faiblement représentés ainsi
que les pays francophones les plus pauvres comme le Burkina Faso,
le Tchad et le Niger.

Ainsi l’immigration africaine s’est d’abord élargie à de nombreux
pays d’Afrique, mais elle s’est surtout diversifiée socialement
par rapport aux années 1980. En se diversifiant, l’immigration a
aussi ouvert la voie aux femmes : on assiste, depuis le début des
années 2000, à l’arrivée de femmes seules, qualifiées et qui ne
parviennent pas toujours à trouver des emplois qui correspondent
à leur niveau de qualification initial. Les migrants restent encore
le plus souvent confinés à des secteurs qui nécessitent le moins de
qualification, il s’agit le plus souvent d’emplois de service direct aux
particuliers ».

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